Nina VII
Nina, je te tenais comme Amour et nos mains
Rayonnaient. Nos projets ignoraient tout le reste.
Je nous revoie encore appliquer chaque geste
A distraire nos yeux de futurs lendemains.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Fait-il courir ses mains
Sur ta nuque endormie en désir manifeste ?
Te rend-il plus sauvage ou tendre à la sieste ?
Et qu’en est-il de moi, de mes chaos humains ?
Le manque d’espace et le vibrant enthousiasme
De nos esprits pressés, de nos chairs, n’ont pas vu
Le bruit de battement de tambour de nos fièvres.
Car moi je me gaspille à poursuivre un fantasme…
Sois libre ou quitte-le ! Fais de ton mieux, pourvu
Que la fin de mes jours ne s’accroche à tes lèvres !