LA PLAGE
La plage a ses trésors, ses paquets d’immondices
Jetées aux quatre mers, échouées çà et là
Dans un désordre heureux que le vent déballa
Un soir où la tempête infligeait ses sévices.
La plage a ses beautés qui témoignent des vices
Et des vertus de l’homme aux rêves de prélat,
Prêt à sacrifier la nature au delà
De tous raisonnements, pour combler ses caprices.
La plage est le dernier rempart à l’horizon
Pour tous ceux qui voudraient échapper la prison
Et s’enfuir un matin vers la belle aventure.
La plage est le miroir où s’étend notre orgueil
Fait de mauvais désirs, attestant l’imposture…
Feras-tu dans le sable un trou pour ton cercueil ?