LOULE
Les têtes de Loulé me donnent le vertige.
Hydre interrogatif au regard fixe et dur,
Elle m’observe autant qu’elle me trouble, au fur
Et à mesure mord mon esprit qui voltige.
Les gueules de Loulé sont l’étonnant vestige
D’un cœur sensible et neuf où palpite un sang pur
Qui vient contrecarrer l’implacable futur
Et redonne à l’amour la place qu’il exige.
J’ai croisé le soleil dans le fond de son œil
Attirant puissamment la rage et l’innocence
Pour mettre l’homme à nu quand s’ouvre son cercueil.
Tu chéris la couleur, pourtant son flot te perd…
Mais où sont les limites de ton univers ?
Les lèvres de Loulé ne disent que silence.
août 2006
Peintures Loulé (Tous droits réservés).